Standards tuning

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It is not an accident that the history of car development often crosses with geometric and digital realms. Historically, this industry is being marked by the most complex, large scale assembly processes, requiring all sorts of optimisation methods and constant tuning. But maybe a more definite reason could be the way its social construction intertwines the seamlessness of the mathematical design curves with the very organic amount of under-the-hood technical agencies. Probably both elements could be hacked to produce new creatures, objects and cultural perspectives.

The following text is an excerpt from The Road by David Evrard, which was published in 2008 in French on the now defunct Potential Estate website1. A rough English translation can be found below.

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Dans le cours des années 20, Henri Ford a commercialisé un véhicule bon marché, la Ford T et en a vendu des millions jusque dans les campagnes. Ce modèle, s’il est facile à réparer et à manipuler a le désavantage de prendre trop vite la rouille, et une série de pièces ne sont pas particulièrement fiables.

On trouvera à la fin de cette décennie nombre de ces véhicules vendus à des prix dérisoires ou abandonnés. C’est là qu’on trouve les racines de ce qui sera plus tard appelé le rod, dans la dépression de 29. Déportés, suite à leur mise en faillite par les propriétaires, les métayers, petits agriculteurs et éleveurs du nord et de l’est se voient contraints de prendre la route vers l’ouest, en famille, histoire de louer leurs bras aux récoltes de saisons. Les véhicules que les métayers avaient comme outils, Federal pick-up ou utilitaires Dodge en bon état étaient repris par les propriétaires. Sur la base des ford T, les carcasses et parties de moteurs restants étaient récupérées et assemblées pour refaire de nouveaux véhicules. Certaines pièces manquantes étaient refaites en fonte à partir de pièces de cuisinières fondues dans le sable. On essayait d’augmenter la puissance du moteur, pour pouvoir tenir la charge et la longue route et ces modifications en entraînaient d’autres comme au circuit de freins, qui devait être renforcé ou le réglage des amortisseurs.

Parallèlement à la crise qui suivit le crash boursier et qui devait durer a peu près 4 ans, les wobblies2 prirent une importance considérable et avec eux, une conscience sociale grandissante que ces déportés n’étaient pas que des spectateurs et que tout ce langage re-fabriqué dans les années 60 ou fantasmé dans les années 80 et 90 trouve là ses racines, dans cette migration intérieure, sur une route jonchée d’exclus, baignant profond dans la noirceur et la désolation, campés, repoussés, travaillant leur faim sur une route qu’ils savaient ne même pas mener à quelque promesse. « Aux entrées des chantiers, les sans-emploi attendent, avec l’espoir que quelqu’un sera congédié. Tout le monde doit payer une « dîme » aux supérieurs et superviseurs pour conserver son job, mais les superviseurs payent une dîme à leur tour… Fait connu, aux usines Angus, des travailleurs offrent leur femme au contremaître pour ne pas être congédiés. »

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The house of the rising sun, cette chanson folk rendue célèbre par les Animals dont on ne connaît pas bien l’origine et dont le plus vieil enregistrement connu est celui de Tom Clarence Ashley et Gwen Foster, réalisé en 1934, au crépuscule de la dépression, parle de ça, de cette misère qui n’en amène que d’autre, de la poussière dans la maïs, des voyages contraints par la faim, destination le bordel.

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La route passe par le lac salé, l’étape indispensable. Toute cette tension devait bien être palpable et une partie de cette « génération spontanée » de garagistes, avec ces trucks retapés, bricolés, plusieurs fois faits et défaits sur le trajet, avec des parties en bois ou des conduites en barbelés, s’arrêtent sur le lac sec et organisent des camps de passages. Là, commence à s’organiser des courses et des paris autour de ces voitures refaites. Née dans une crise économique si profonde qu’elle affecte l’ensemble du monde, cette culture de gens qui portent les bras de chemises troussés jusqu’aux épaules, dust bawl refugee, génération de bidouilleurs folkloriques dont Woodie Guthrie est le héraut, okies3 miséreux et traine-la-patte commencent à créer une forme individuée, autonome, sculpturale de leurs véhicules. C’est ça qui devient un style : d’un détournement nécessaire de choses récupérées, histoire d’avancer, au folklore que cela génère, et au travers des formes qui s’inventent dans la course, créant une sorte d’expression populaire par la négative, le bolide home made, cette façon d’instrumentaliser l’automobile a vite fait d’intégrer le sens de la liberté débridée, de la vitesse, du souffle et de l’image.

Le rod, surtout alentour de la seconde guerre, devient un véritable genre qui ne cessera d’évoluer pour devenir un courant important de la contre culture des années 60 et jusque dans les années 80 et sera finalement supplanté par sa commercialisation dans le custom et le tuning et ce malgré quelques réfractaires, dont le Rascals Car Club ou les Poor Boys qui persistent dans un mélange pathétique d’élégance et de brutalité à vouloir fabriquer leur engins avec le moins d’argent possible.

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In the 1920's, Henry Ford marketed a cheap car, the Model T and sold millions, far and wide. This model, if easy to repair and handle had the disadvantage of rusting rapidly, and a series of it's parts were not particularly reliable.

At the end of the decade, a high number of such vehicles are either sold for nothing or abandoned. This is where we find the roots of what would later be called the rod, in the depression of 1929. Sharecroppers were out of work, as a result of the depression, and had to move from north to west with their families, to find seasonal work.

The vehicles that sharecroppers had as tools such as Federal pickups or good condition utility Dodges, were kept by the previous employers. With origins in the Ford T, car shells and parts of remaining engines were recovered and re-assembled into new vehicles. Some missing parts were recast from melted kitchen metal scraps in sand moulds. Then of course there are the attempts made to get more power from the engine, in order to resist heavy loads and for use on long trips. These changes demanded adaptations to systems onboard the vehicle, such as brake strengthening, or tuning the damper settings.

Alongside the crisis that followed the stock market crash, lasting almost four years, the Wobblies2 considerably grew in importance and along with them an increasing social conscience that these deportees were not just spectators, they were actors. This culture, hatched in the 60s, maybe fantasized in the 80 and 90, found its roots here in this internal migration, on a road littered with outsiders, overcast by darkness and desolation, camped, pushed, working despite their hunger on a road they knew lightly not even able to carry long term promise. "At the entrances of worksites, the unemployed, waiting, hoping that someone will be fired. Everyone has to pay a "tithe" to their superiors and supervisors to keep her job, but supervisors pay their tithe in turn... Fact known, at Angus factories, workers offer their wives to the foreman to not be dismissed. "

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The house of the rising sun, song made famous by the Animals, with a still unclear origin, for which the oldest known recording is that of Tom Clarence Ashley and Gwen Foster conducted in 1934, during the depression, talks about this, this misery which brings in on the other, dust in the corn, travel forced by hunger, destination brothels.

The road passes by the salt lake, an indispensable step. All this tension was palpable and while being part of this "spontaneous generation" of mechanics, retyped with these trucks, tampered several times made and unmade on the path, with wooden parts or pipes in barbed wire, stop on the dry lake passages and organize camps. There, they began organizing races and gambling around these refurbished cars. Born into a crisis so deep that it affects the whole world, this culture of people wearing the shirts of arms trussed up to the shoulders, dust bawl refugee, generation of hackers whose folk Woodie Guthrie is the herald, destitute okies3 and train-the-leg begin to create a form individuated, autonomous, sculptural their vehicles. That's what becomes a style: a necessary diversion of things recovered, history forward, folklore that it generates, and through forms that are invented in the race, creating a kind of popular expression by the negative, the home made racing car, this way of exploiting the car was quick to integrate the sense of unbridled freedom, speed, breath and image.

“ The rod, especially around the second war, becomes a kind that will continue to evolve into a major power against the culture of the 60s and into the 80s and was finally supplanted by marketing in the custom and tuning despite some refractory, like the Rascals Car Club or the Poor Boys who persist in a pathetic mixture of elegance and brutality to want to manufacture their machines with the least amount of money. ”

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  1. David Evrard, The road (2008) http://web.archive.org/web/20090713132031/http://www.potentialestate.org/The-road.html 

  2. Wobbliess : affiliés au syndicat I.W.W., Industrial Workers of the World. 

  3. Okie : extension d’un terme dont l’origine est « habitant de l’Oklahoma » dont 20% a dû migrer durant la dépression, et qui s’est ensuite généralisé à l’ensemble des migrants.